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 Puisque tout est folie... (Adalbert)

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AuteurMessage
Elizabeth de Courrège
Noble
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Elizabeth de Courrège



Feuille de personnage
Rang: Noble
Profession: aucune
Parti (pour les Miséreux):
Puisque tout est folie... (Adalbert) Empty
MessageSujet: Puisque tout est folie... (Adalbert)   Puisque tout est folie... (Adalbert) EmptyDim 22 Nov - 21:16

Il est des affaires qui ne souffrent d'être remises à plus tard. Il est également des hommes qui deviennent inutiles et embarrassants, et qui refusent de voir la vérité en face. Et, bien sur, il est des femmes qui ne souffrent d'être contredites de quelque manière que ce soit. C'est le savant mélange qui contribue à la mise à mort d'une relation, qui ne fut du reste, uniquement charnelle. Il s'avère que la Courrège, femme d'apparence respectable, se complaît dans l'élaboration de petites affaires forts stimulantes. Aussi, il n'est pas surprenant de la voir en ce moment même, mettre un terme à la liaison qu'elle partageait avec le très apprécié Président du Tournon.
Habituellement, la vaniteuse anglaise se charge simplement de faire ce genre de formalités par écrit, car il appartient aux belles lettres la charge des annonces conflictuelles. Cependant, après une erreur de calcul, ce qui arrivait rarement, il s'avéra que les deux amants se retrouvèrent l'un en face de l'autre. Sans perdre de sa superbe, ni de son ego surdimensionné, Elizabeth a proprement ignoré l'homme qui a partagé ses nuits durant quatre ou cinq mois.
Mais voilà, lorsqu'il est question de sentiments et d'affect, il est rare de se retrouver dans des situations logiques et prévisibles. C'est ce qui en fait l'intérêt diront certains, et de ce point de vue, ils n'auront jamais torts, mais il est lassant de voir les mêmes scènes se répéter continuellement.

Présentement, le couple se trouvait aux abords d'un petit bosquet élégamment travaillé. Elizabeth, comme toujours, affichait sa morgue indifférence envers le supplicié. D'un point de vue tout à fait extérieur, elle s'ennuyait. Et, lorsqu'une femme s'ennuie, c'est généralement mauvais signe. Le pauvre président semblait user de tous les moyens pour la faire rester. Tout d'abord, il lui dit qu'il l'aima. La belle affaire. Ensuite, après quelques tergiversations, il employa la menace, en promettant de tout révéler au grand jour. Comme elle ne cédait toujours pas, il se mit à la supplier à genou, comme le plus misérable des miséreux. Pour un peu, il se serait mis à pleurer.

Heureusement, il n'y avait personne aux alentours. Il aurait fait scandale de les voir tous les deux en tête à tête.
Enfin, elle commença à s'énerver, et alla même jusqu'à le gifler. Mais un homme en colère devient grossier. Un homme éconduit devient violent. Un homme humilié est dangereux. Si Elizabeth avait déjà connu la situation auparavant, cela ne lui était jamais arrivé de façon si isolée. Il n'y avait pas de domestiques aux alentours, et Ivan, son fidèle laquais, était restés dans les écuries. C'était ce qu'on pouvait appeler communément une situation délicate. Le Président lui avait attrapé le bras et le serrait fermement, jusqu'à lui faire mal. Toute rouée qu'elle était, toute douleur qu'elle raffolait lors d'échanges intimes, elle détesta cette marque de violence.
Car il n'était pas de son fait. Perdre le dessus physiquement lui était intolérable, ne pas pouvoir maîtriser la conversation -si tant est que c'en fut une- était hors de question.

Elizabeth s'engagea alors dans une seconde gifle, et ordonna avec la plus extrême des froideur qu'il la lâche. Le président fulmina, et commença à la secouer comme une poupée de chiffon. Puis, comme il arrive bien souvent dans l'excitation d'un échange houleux de fin de liaison, le brave homme cru bon de tenter une approche concupiscente sur ce corps qu'il considérait comme acquis de droit. Il lui souleva les jupes pour tenter d'apercevoir ce qu'il avait tant vénéré durant leur liaison. Il était bien rude, et sa besogne s'avérait on ne peut plus maladroite. Mais s'il avait pris le temps de regarder Elizabeth, il aurait pu apercevoir dans son regard la manifestation de l'abandon de la femme qui sait qu'elle va éprouver, de toute manière, du plaisir à être ainsi prise. L'échange se fit dans une extrême brutalité. Il n'était pas question d'humain, mais d'animaux. Lorsque le président eu conclu son affaire, il ne s'attarda pas dans la profusion de sentiment. Et ce fut tant mieux. Hâtif, il rehaussa ses chausses et disparu bien vite en la laissant sur le sol, bras et jambes écartées.
Ses lèvres rouges de baisers violents sourirent, et elle soupira, alanguie. L'anglaise put sentir le vent frais contre sa peau nue, et elle frissonna. Au bout de quelques minutes, elle finit par se relever lentement, encore toute étourdie. Sa coiffure était à moitié défaite. Le tissu en velours de sa robe azur était déchiré à cause du frottement contre les graviers sur le sol. Quelques boutons de son col étaient même cassés, dévoilant ainsi la naissance de son corset.

Elizabeth tituba jusqu'à un petit banc de pierre isolé. S'y posant, elle étendit ses petites jambes enveloppées de bas de soie, et commença à masser sont bras endolori. Le regard ailleurs, elle songea à la manière dont elle allait rentrer sans se faire remarquer. Elle pourrait toujours dire qu'elle avait été agressée par deux domestiques..Cruel, mais au grand maux les grands remèdes. Et puis, ce n'était pas comme si les remords l'étouffaient. Elle n'était plus à ça près...
Détournant ses yeux bleus, elle dressa l'oreille... Comme une biche au aguets, elle se redressa, immobile...Il lui sembla avoir entendu quelqu'un...
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