Messaline
Musicienne
Feuille de personnage
Rang: Gitan
Profession: Musicienne
Parti (pour les Miséreux): Bohème
 |  Sujet: Messalina Selana Zingaro Ven 25 Déc - 21:38 | |
| Identité - Nom :
Zingaro
- Prénoms :
Messalina Selana
- Sobriquet :
Messaline
- Âge :
environ trente ans
- Origine :
Gitane
- Rang :
aucun pour le moment
- Profession :
Musicienne, danseuse, diseuse de bonne aventure
- Parti :
quoi, un roi? n\'est-ce pas déjà assez dur de vivre en échappant au freluquet des Tuileries et à tous ces snobinards trop poudrés?
Bohème!
Physique
- Yeux :
gris clair, vaguement bleutés. Petits et souvent très maquillés, ils semblent parfois changer de teinte, imperceptiblement, selon l'humeur ou le temps. Son regard, lointain et rêveur, semble parfois hanté, délavé par les larmes; il est sans âge, comme usé d\'avoir trop vu et trop pleuré.
- Cheveux :
La grande fierté de Messaline; très longs, d\'un beau blond clair semé de reflets roux, elle ne les attache qu\'en cas d\'impérieuse nécessité. Ils sont ornés de tresses fines, et elle y attache souvent une foule de petits bijoux et autres colifichets sans grands valeur.
- Taille/Poids :
elle n\'est pas très grande, et assez fluette
- Description physique :
Messaline est de ceux qui semblent surgis d\'un rêve, incongrus partout où on les voit, éternels étrangers, à nul autre pareils.
On pourrait croire que des filles comme elle, danseuses au jupon léger et filles de peu venues de loin, sont légion à la Cour et sur les routes; mais qui pourrait se targuer de lui ressembler? Messaline semble parfois tombée de la lune, avec ses oripeaux si voyants, ses jupes de lambeaux colorés et ses corsages défaits, ses bijoux sans nombre et ses joyaux ternis. Dans ses cheveux couleur d\'or roux, elle glisse des perles, des plumes et des colifichets, et sème ses jupes de poignées de sequins de cuivre ou de guirlandes de coquillages qui agrémentent ses pas de leur musique frénétique.
Pas très grande, plutôt frêle bien que musclée, Messaline est un être diaphane et fragile, en apparence; elle a des allures de reine, parfois, lorsqu\'elle arpente les rues dans son habit bariolé. Une assurance tranquille, une force paisible, une nonchalance un peu hautaine, comme si tout pouvait attendre; mais d\'autres fois tout semble en elle s\'embraser, et ses mouvements se précipitent, avec une surprenante agilité. Naturellement doté d\'une souplesse rare, Messaline est capable des plus grands prouesses quand il s\'agit de plier son corps à la musique.
Cependant Messaline cache bien son jeu; elle se dissimule sous le fard et sous les voiles, derrière les jupes multicolores et les cotillons clinquants, voile ses cicatrices et son corps meurtri. Elle a morflé en route, c\'est flagrant, et en garde des marques indélébiles qui flétrissent sa peau par endroits, traçant des raies violacées sur ses bras, ses jambes et son visage.
- Particularités :
Elle arbore toujours un maquillage très épais sur les pommettes et le cou, qui recouvre des cicatrices qu\'elle juge effroyablement laides. Son dos est également marqué de longues blessures, stigmates de son supplice; un corbeau aux ailes déployées y était tatoué, mais il est presque effacé, à présent.
Mental
- Qualités :
Messaline est une jeune femme d\'un tempérament joyeux, lumineux, un peu rêveur; passionnée, elle s\'enflamme parfois pour un rien, un homme ou une broutille, mais ces élans ne durent que rarement. Elle semble souvent un peu ailleurs, songeuse, avec cette innocence malicieuse propre aux enfants.
Elle a bon cœur, au fond; elle est souvent généreuse, souriante et aimable, écoute avec attention ceux qui daignent lui parler, a l\'amitié facile et la loyauté aussi tenace que ses rancœurs sont féroces et longues.
- Défauts :
Il y a en elle, comme en tout un chacun, une vaste part d\'ombres... Messaline est une femme meurtrie, mais son exubérance naturelle n\'est qu\'une manière de prendre sa revanche sur ceux qui ont voulu la faire taire. Mélancolique, elle cache de profondes blessures; elle est parfois cruelle, parfois égoïste, et se venge de ses griefs envers la gent masculine en se plaisant à leur briser le cœur. Ses colères sont aussi violentes que soudaines et peuvent être très surprenantes de la part d\'un être aux apparences si paisibles.
- Goûts, intérêts, passions :
Messaline est passionnément éprise, avant toute choses, de sa liberté; elle veut pouvoir jouir de chaque plaisir de la vie, elle aime la musique plus que sa propre existence. Elle se perd, souvent, dans les bras d\'un homme ou dans l\'alcool, s\'abîme dans la danse et la musique pour mieux oublier qu\'elle a toujours les pieds dans la boue. Elle s\'enfuit, pour oublier sa douleur et son passé, elle aime et elle adore, sans restrictions, et ne supporte aucun frein à ses excès.
- Particularités :
Messaline est un être qui ne vit que pour l\'absolu. Elle ne fait jamais rien à moitié, tout doit être feu ou glace, jour ou nuit; elle a la monotonie en horreur, et méprise les bonnes gens aux vies bien rangées qui n\'ont vu de leur vie que la boue et les gaspards de ce Paris crasseux qu\'elle n\'apprécie pas vraiment. Elle vit pour la musique, les voyages, la liberté; que celui qui veut la garder pour lui prenne garde, son caractère est à toute épreuve.
Historique
- Famille :
Messaline est née quelque part aux frontières de la Russie, de Rubens et Madalenna Precescu. Elle avait deux frères de lait, des jumeaux, Alessandro et Diego, et a également été mariée quelques années à un lointain parent, Rafaël Zingaro.
Tous sont morts, à présent.
- Enfance :
Messaline est née quelque part sous la neige, non loin des premières grandes plaines de la Russie, un soir d\'hiver; sa mère, Madalenna, ne survécut que de justesse aux fièvres de l\'accouchement, tandis qu\'ils se hâtaient de descendre vers le sud pour échapper aux premières gelées de l\'hiver.
Messaline grandit sur les routes, de la Calabre aux Provinces Unies, des falaises de Bretagnes à celles des Carpathes, en compagnie de ceux qui déploient devant les passants leurs danses et leurs chansons bariolées, qui chantent comme cigale au vent et qui portent avec eux les effluves et les contes des pays lointains.
Messaline eut au moins une enfance heureuse, à courir sur les chemins et les places, à danser pour appâter les passants, et à faire les quatre cent coups avec les autres gamins de la bande. Elle était la petite sorcière aux cheveux tressés, la sauvageonne qui dansait dans les rues et qui lisait dans les mains des bourgeois, l\'enfant libre qui avait pour terrain de jeu l\'immensité de l\'Europe.
Innocente et rêveuse, Messaline ne semblait pas vivre dans le même monde que les autres, ignorant le froid et la faim, se contentant de songer, encore et encore, et de vivre dans un rêve éveillé où elle ne sentait que le scintillement des étoiles de l\'hiver et la lumière poudreuse de l\'été, la chevelure soyeuse des blés murs et les longs jours passés à marcher sous le grand ciel bleuté.
- Adolescence :
Bientôt, alors que Messaline allait sur ses quinze ans, on se proposa de la marier; les prétendants ne manquaient pas, mais la jeune fille les rebutait par son caractère plus qu\'entier, ou les évitait purement et simplement, jusqu\'à ce qu\'ils se lassent de trouver chez elle porte close. Messaline préférait tout simplement courir le guilledou dans les villages qu\'ils traversaient, préférant les amours volages à la prison des épousailles. L\'idée qu\'on lui passe la bague au doigt lui était bien saugrenue, mais on finit par la marier de force à un jeune homme de son âge, tout aussi rebuté qu\'elle par cette contrainte imposée.
Rubens, le père de Messaline, désapprouvait en effet le comportement de sa fille; il considérait avec le plus grand mépris ceux qui faisaient passer de la sorte les femmes de son peuples pour des catins, et avait des idées assez arrêtées sur la fierté des gitans.
Messaline et Rafaël se retrouvèrent donc mariés, presque du jour au lendemain, et sans que l\'un ni l\'autre ne l\'accepte; à défaut d\'être fertile, cette union fut couronnée par une tendre amitié qui les unit petit à petit. Le jeune homme avait un caractère au moins aussi explosif que sa promise, et aimait tout autant courir la gueuse quand il en avait l\'occasion.
L\'un et l\'autre étaient finalement faits pour s\'entendre, bien qu\'il eût fallut de nombreuses disputes homériques et autant de réconciliations boudeuses pour qu\'ils s\'apprivoisent l\'un l\'autre. Tous deux avaient pour la musique une passion effrénée, et plus d\'une fois leurs sarabandes endiablées firent danser les jeunes gens dans les villages.
Hélas, toutes les choses ont une fin, et une rixe dans une taverne sonna le glas de leur petit bonheur. L\'un des hommes de leur famille, ivre, avait provoqué la bagarre face à un homme qui s\'avéra être un jeune aristocrate local venu s\'encanailler à l\'auberge du coin.
L\'affaire aurait pu en rester là, si le jeune homme n\'avait fait preuve d\'une mauvaise fois vengeresse et cruelle en organisant un \"malheureux\" accident de chasse, qui impliquait une meute de chien lâchés à proximité du campement, des rabatteurs à mousquets et quelques coups de feu tirés ça et là histoire de maintenir la panique.
Le massacre fut sanglant et rapide. Les mâtins, accessoirement dressés pour la chasse au loup, furent d\'une grande efficacité, rendus fous par l\'odeur du sang. Il n\'y eut guère que Messaline et quelques autres pour s\'en tirer, et encore, non sans dommage; la jeune fille, mordue au visage, le dos déchiré par les griffes des bêtes, fut laissée pour morte.
Elle ne dut son salut qu\'à une des femmes du clan qui avait pu fuir assez loin pour qu\'on ne remarque pas son absence; revenue sur les lieux du désastre, elle n\'eut pas grand chose à rafistoler. Les mourants avaient été miséricordieusement achevés par les hommes de main du hobereau vengeur, et seuls Messaline et deux autres personnes avaient été épargnés, par hasard pour par miracle.
Ce soir là, les quatre survivants n\'eurent pas assez de larmes dans leurs corps brisés pour pleurer tout ce qu\'ils avaient perdu.
Messaline ne dit mot pendant des mois, après cela; mariée à seize ans, veuve à dix-neuf ans, et désormais errant sans bruit le long des routes, enfermée dans son chagrin, pâle fantôme enveloppé de noir, maigre à effrayer les ratiches et méconnaissable pour tous ceux qui avaient un jour croisé sa route.
Il ne lui fallut pas moins de six ans pour se remettre totalement de ses blessures et de son deuil, et revenir enfin à la vie. Un long chemin de croix, une traversée de la mort, où elle sombra, toujours plus profond, loin dans la déchéance.
- Jusqu\'à nos jours :
Ce qui ne tue pas rend plus fort, dit-on, et c\'est ce qui se passa pour Messaline qui reprit du poil de la bête, petit à petit.
Comme après un interminable hiver, elle sortit de sa torpeur, et replongea peu à peu dans le grand bain de la vie, bariolée et débridée, retrouvant sa parure d\'oiseau de feu et de fête. Ce fut lent, car on ne retrouve pas en un jour ce qu\'on perd pendant si longtemps; et jamais plus Messaline ne retrouva la flamme joyeuse qui l\'avait habitée auparavant, aucune danse, aucune musique ne fut aussi belle à ses yeux que lorsqu\'Ils étaient vivants.
Comme si quelque chose s\'était brisé en elle, et que cela avait définitivement emporté quelque chose, l\'étincelle de vie qui l\'animait.
La solitude, déchirante, était son lot quotidien, en toute compagnie elle se sentait étrangère. Jamais elle ne trouvait de personne qui ait à ses yeux autant de charme, autant d\'esprit, autant d\'attrait que ceux qu\'elle avait perdu.
Cent fois elle noya ses chagrins dans l\'alcool, dans les bras d\'un homme, dans la danse et la musique; cent fois elle perdit la tête pour oublier l\'absence, ne trouvant jamais de quoi meubler le vide de son existence.
Elle aurait pu mourir, mais elle aimait la vie, et gardait jusqu\'au bout l\'espoir de trouver à nouveau la chaleur d\'une famille; cet espoir s\'éteignit bien vite, à mesure qu\'elle voyait défiler villes, visages, villages et bourgs. Et depuis elle erre, simplement, vivant au jour le jour, brûlant la chandelle par les deux bouts sans se soucier du lendemain.
De route en chemin, elle vint à Paris, où se trouvait, disait-on une cour, un roi, sous les pieds de la capitale. Il y avait des gitans, disait-on; une vaste cousinade, des familles entières... Pourquoi ne pas s\'en mêler? Trouver sa place et s\'y installer, peut être?
- Objectifs et possibles évolutions :
Messaline n\'a plus grand chose en sa possession, à part sa propre vie; aussi elle espère beaucoup de cette fameuse Cour des Miracles dont on lui a tant rebattu les oreilles. Un statut, une famille, des amants; de quoi meubler sa solitude et apaiser un peu ce qui la ronge, à grands renforts de fête et d\'ivresse...
Hors Jeu
- Pseudo :
Chapelier Fou
- Autre(s) Personnage(s) ?
pas encore! ^^
- Comment avez-vous connu ce forum ?
par TourdeJeu
- Une suggestion ?
mmmh y\'a pas grande chose à dire, à part des compliments ^^
Dernière édition par Messaline le Dim 27 Déc - 21:29, édité 1 fois | |
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