Manolo Alfarez Homme de Main
Feuille de personnage Rang: Gitan Profession: Homme de main Parti (pour les Miséreux): Bohème
| Sujet: Manolo Alfarez Dim 29 Nov - 15:27 | |
| Identité - Nom : Alfarez
- Prénom(s) : Manolo
- Sobriquet : gare à celui qui oserait lui en donner un...
- Âge : 27 ans
- Origine : espagnole (né à Huelva)
- Rang : Gitan
- Profession : homme de main
- Parti : Bohême. Ne connaissant ni roi ni maître, méprisant ceux qui s’y aliènent, comment pourrait-il en être autrement ?
Physique
- Yeux : D’un brun chaud, ils s’enflamment à la lumière du soleil – ce qui leur confère un côté inquiétant.
- Cheveux : Noirs, raides, ils lui tombent aux épaules en une pluie abondante et rarement liée.
- Taille/Poids : 1m80 pour 75 kg, Manolo possède une musculature discrète mais puissante.
- Description physique : Manolo n’a rien de particulier à première vue. Il est assez grand, et peut-être son allure légèrement négligée n’inspire-t-elle pas confiance. Ses vêtements, utilitaires et banals – une veste rouge sombre, un pantalon de toile et des bottes éculées – n’attirent pas l’attention. A peine si ces cheveux plats et drus mériteraient mention. Est-il beau ? Les avis, qu’il dédaigne, sont partagés. Ce visage, enfin, a quelque chose de particulier. La peau brune et le sourcil épais semble jurer avec ce nez aigu, légèrement retroussé, qui confère à sa physionomie un aspect naturellement insolent. Ses lèvres incolores, qui peuvent sembler pâteuses, sont drôlement dessinées, surtout lorsque la courbure d’un sourire les tord. Son menton est épais et ordinairement recouvert d’une barbe de quelques jours qui, en dépit de sa dureté, ne survit jamais longtemps. La nuque est puissante et se rattache à des épaules larges. Le corps est sec et nerveux, ce qui compense sa minceur relative – pour un homme de main… Le corps est couturé ça et là, point trop mais assez pour laisser deviner sa profession de combat. Le corps est vigueur, et c’est ce qui fait sa force. Une profonde ride barre le front, ne s’effaçant que lorsqu’il s’amuse.
- Particularités : Il est actuellement blessé au torse, où s’imprime la marque profonde de quatre griffes d’ours, qui laisseront sans doute une nouvelle cicatrice...
- Signe distinctif : Ne se sépare jamais de son collier de médailles grossières, ayant jadis appartenu à sa mère, désormais noué court autour de son cou.
Mental
- Qualités : La plupart le diront odieux – sauf peut-être ses compagnons proches, envers lesquels il se montre loyal sans rechercher particulièrement leur compagnie. Manolo apparaît souvent, en effet, foncièrement mauvais, en société. Ses qualités, ainsi, ne semblent se rapporter qu’à lui-même. Il est intelligent, consciencieux dans son travail (voire trop). Ses apparences de bête brute sont trompeuses : à défaut de sensible, sa pensée est aiguë. Nul n’a tenté, jusqu’ici, de percer ce qu’il y a derrière ce front baissé, prêt à la charge…
- Défauts : Sournois. Manolo est quelqu’un de sournois. Son sens de l’honneur s’est brisé depuis des années contre la réalité. Désormais, tous les moyens sont bons : il vous frappera indifféremment du poing, dans le dos ou par les mots – selon ce qui sera jugé le plus efficace. Hautain, sûr de lui-même, il méprise la populace urbaine, plus encore les nobles qui l’emploient, et ne la voit que comme obstacle ou moyen de son plaisir – solitaire au milieu de la foule, sans parvenir à la quitter. Particulièrement pugnace et rancunier, il vous sera bon de ne pas vous mettre sur sa route… honneur à vous si vous parvenez à vous attirer son respect !
- Goûts, intérêts, passions : Telle est la question que le Gitan ne s’est jamais posée. Qu’aime-t-il ? Il n’a pas eut le temps d’aimer. Il se contente de survivre en tirant le meilleur de ce qui est offert – ou refusé, dans quel cas il se sert. Aime-t-il voyager ? Non, car il a toujours derrière la tête, un but et une foule de pensée s’opposant à la contemplation des paysages solitaires. Aime-t-il boire, manger, forniquer ? Pas plus que tout homme, mais pas moins non plus ; il serait toutefois excessif de parler de passion. La seule activité dans laquelle il semble étancher une obscure soif est celle de brimer, violenter, voire enlever la vie, qui semble être pour lui un véritable moyen d’expression.
- Particularités : Manolo voue une haine toute particulière aux prostituées – ces créatures impures qui violent la structure sacrée de la Famille. Il n’en a plus, et pourtant, il semble la vénérer, cette famille rurale, comme un modèle de simplicité et de bonheur. C’est sans doute ce rapport intime de dissimulation et de respect qu’il espère retrouver dans les petites communautés gitanes. A ses camarades de bohême, il présente en effet meilleur visage ; une certaine solidarité est de rigueur...
Historique
- Famille [emprunté à la fiche de Luela Alfarez Segura] : La famille de Manolo est installée en Andalousie depuis deux générations. Ce qui a valu durant plusieurs années des quolibets et des moqueries de la part des Gitans : quel affront à leurs origines que de s'établir durablement quelque part. Venant d'une branche des Latins voyageant entre l'Algérie et l'Espagne, le grand père de Luela tomba amoureux de l'Andalousie et y retourna lorsque ses vieux jours se firent sentir. Emportant avec lui son dernier fils, Nino qui venait d'épouser la gracieuse Rosita, ils s'installèrent près d'une demeure de Bourgeois, de riches propriétaires de Taureaux, fierté espagnole et signe d'une grande richesse.
A la mort de Luis, Nino reprit les rennes de la modeste demeure, une ancienne grange aux trous béants dans le toit, inondée les jours de pluie, et caniculaire les journées de fort ensoleillement, si nombreux en Andalousie. Rosita venait d'enfanter son second enfant, un garçon aux traits marqués, le portrait craché de son père, et l'opposé de son frère ainé, qui portait le même prénom que son grand père. Après son accouchement, Rosita fut repérée par le Cortijo qui lui proposa de devenir femme de chambre de sa femme. L'argent manquait, et Rosita imposa dès lors la vie sédentaire, malgré les volontés de Nino, d'un jour repartir sur les routes. Une fille naquit un an plus tard, Suzanna, suivie de près par un gros bébé, Manolo, puis par la petite Luela.
- Enfance : La fratrie était donc nombreuse et les enfants, souvent livrés à eux-mêmes par le labeur parental, s’occupaient les uns des autres après être passés par les bras de leur grand-mère et avant de pouvoir prendre part au travail familial. Pourtant, l’enfance de Manolo, ni trop dure ni trop facile, fut marquée par une certaine solitude. Il avait passé ses premières années dans une proximité totale avec Suzanna, sa sœur aînée ; leurs naissances s’étaient quasiment succédé, ils avaient été comme jumeaux. Mais la naissance de Luela, deux ans plus tard, changea la donne : la fillette, trop heureuse d’avoir une petite sœur, se désintéressa de son jeune frère pour jouer les nourrices. Du moins, c’est ainsi que le perçut Manolo, qui se retira à l’écart, devenant le témoin silencieux des frasques familiales ; il est probable qu’il fût déjà trop susceptible à cette époque…
- Adolescence : Mais il aurait toutefois balayé ces rancœurs d’enfants si la suite de l’histoire n’eut été si tragique.
C’est tout naturellement que Suzanna et Luela, devenues inaccessibles jeunes filles, travaillaient auprès de leur mère dans la maison du Cortijo. Manolo, lui, s’occupait des taureaux avec ses frères. Malgré les difficultés financières de la famille, qui était toujours au bord de la misère, il garde de cette période trop brève des souvenirs ensoleillés. Trop brève, pour si peu de choses : un flacon de parfum se brisa et il fallut se sortir d’affaire, pour que les petites bouches mangent, trois nouveaux enfants ayant éclos des inépuisables hanches de Rosita…
Manolo se souvient très distinctement de cette soirée là. Son père qui s’indignait, sa mère qui se lamentait en brandissant à bout de bras son famélique dernier né contre les cris de son mari. Et puis, la frêle silhouette de Luela qui, du haut de ses treize ans, se dressa contre la main menaçante de Nino, et sembla tout arranger. Manolo n’avait qu’une idée très abstraite de ce que sa jeune sœur venait d’accepter ; il avait déjà quinze ans mais son caractère renfermé (il ne semblait s’épanouir qu’en courant dans les champs, à en perdre haleine) ne lui attirait pas beaucoup de succès. Toutefois, les conséquences de ce geste, qui lui parut d’abord héroïque, ne tardèrent à se faire sentir. Car les yeux de Suzanna, qui était demeurée sa préférée - sœur à laquelle il vouait un amour secret, en dépit de l'éclat de Luela - étaient devenus rouges. Moins d’un an plus tard, elle quittait la demeure familiale pour ne jamais y revenir. Et Manolo se sentit vide. Enfin, plusieurs années plus tard, la perversion de Luela fut révélée au grand jour, et, lorsque son père la battit, puis la chassa, Manolo détourna les yeux. Manolo se sentit sombre. Il lui semblait que quelque chose qui avait toujours été en lui venait de s’éveiller ; qu’il devenait quelqu’un.
Le soir même, à la nuit tombée, Manolo assassina le Cortijo dans sa propre maison, là où il avait peut-être souillé ses deux sœurs, et détruit sa famille. Puis il rentra chez lui, et s’endormit du sommeil du juste. On vint le prendre le lendemain, à l’aube. Il vit dans le regard de son père la fierté du désespoir et ne put croiser celui de sa mère ; car il avait jeté, en connaissance de cause, sa famille dans l’indigence en assassinant la source de leur subsistance. C’est en prison que Manolo fêta ses vingt ans. Il avait perdu tout sens de l’honneur et tout scrupule de quelconque sorte. Malgré son évasion, il n’en sortit jamais réellement. Il était bien sûr, désormais, totalement libre de ses mouvements. Il devait s’estimer heureux. Mais ce climat de violence, cet orage intérieur ne l’avait jamais quitté ; il effectuait pour n’importe qui n’importe quelle tâche, qui impliquait de préférence de se salir les mains. Il égorgea des vierges et tua des enfants ; pire, il semblait en retirer une sorte de paix intérieure, de jouissance animale, comme s’il n’y avait qu’ainsi que sa vie prenait son sens. A part ça, il survivait, mangeait, buvait, forniquait quand bon lui semblait, et à beaucoup son sort aurait paru enviable.
- Jusqu'à nos jours : Mais, un jour, une bavure le força à quitter l’Espagne. Ici, ou ailleurs, il n’en avait cure. Il se joignit à une caravane et la suivit jusqu’à Paris… Avec elle, il s'installa temporairement dans le cimetière des Innocents. Les occupations des dix hommes qui la constituaient n'étaient pas très catholiques et, s'il s'en accommodait, mieux valait rester à l'écart des regards indiscrets. Pourtant cette protection ne leur suffit apparemment pas : une nuit, deux ours sortis d'on ne sait où fondirent sur le campement, le blessant à la poitrine, lacérant le visage d'une femme et saccageant une bonne partie de leurs abris de fortune.
- Objectifs et possibles évolutions : Aussi la préoccupation imminente de Manolo consiste à éclaircir cette affaire et à se venger du coupable, si coupable il y a - ce qui paraît plus probable... A part cela, il ne désire rien d’autre que de se familiariser avec la Cour des Miracles pour y poursuivre en toute quiétude ses basses occupations. Mais, bientôt, il entendra certainement parler du Roi, de la Bohême et d'une certaine Luela...
Hors Jeu
- Pseudo : Marie
- Autre(s) Personnage(s) ? A vous de deviner ^^
- Comment avez-vous connu ce forum ? TDJ
- Une suggestion ? Nop.
Dernière édition par Manolo Alfarez le Dim 29 Nov - 22:33, édité 1 fois | |
|