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 Nan, la pleureuse.

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2 participants
AuteurMessage
Nan
Pleureuse
Pleureuse
Nan



Feuille de personnage
Rang: Va Nu Pied
Profession: Pleureuse
Parti (pour les Miséreux):
Nan, la pleureuse. Empty
MessageSujet: Nan, la pleureuse.   Nan, la pleureuse. EmptySam 20 Juin - 18:32

Identité


  • Nom : -
  • Prénom(s) : (Florelle)
  • Sobriquet : Nan
  • Âge : On ne sait pas vraiment, elle approche la vingtaine.
  • Origine : Inconnue
  • Rang : Va-nu-pieds
  • Profession : Pleureuse
  • Parti : -

    Physique


  • Yeux : Des yeux gris-bleu très froids, presque vides.
  • Cheveux : De très longs cheveux noirs en désordre.
  • Taille/Poids : -

  • Description physique : Nan a un physique particulier, elle a le corps d’une femme qui a vécu. Un corps qui porte lourdement toute la douleur qui l’a traversée. La douleur a creusé ce corps frêle, imprimé dans la chair ses stigmates, le corps de Nan est maigre, parsemé de creux, aux jointures les os sont plus qu’apparents. La tristesse a creusé des sillons sur ce visage qui dut être beau, et qui semble avoir très vite perdu son innocence. La silhouette de Nan est plus que fluette, son corps de verre, si fragile, aurait pu se briser à tout moment, mais il endure, il endure et continue à vivre. Nan est une ombre, elle passe comme le vent sans se laisser surprendre, et se fond admirablement dans le paysage. Nan a la peau blanche des cadavres, parcourue par l’infini réseau violacé de ses veines où le sang court encore malgré les apparences, Nan semble morte comme ses amis défunts, et pourtant elle est encore vivante, pleine de douleur vive. Nan n’est pas laide, elle n’est pas vraiment belle non plus, pour juger de sa beauté, encore faudrait-il trouver la tristesse belle. Cependant on disait que la tristesse lui allait bien, à vrai dire, la tristesse et la douleur c’étaient sa vie et sa folie aussi. Nan était un trait d’union entre la vie et la mort, un esprit hanté dans un corps mort.

  • Particularités : Porte des robes lourdes en camaïeu de gris de noir et de violet, ce sont des robes de deuil sur lesquelles sont brodés à la va-vite des hiéroglyphes quasi indéchiffrables.

  • Signe distinctif : On dit de Nan que la Fortune ne l’a pas gâtée, on la plaint beaucoup mais on la craint aussi, on dit qu’elle parle avec les morts, et qu’elle perd la tête. On dit qu’elle erre comme un chien sur les quais en déroulant une bobine de grosse laine, ça fait peur aux enfants, ça intrigue les autres femmes, et ça intrigue les hommes. Certains l’auraient bien épousée, elle n’étaient pas si vilaine en fin de compte, et puis tout ce mystère autour d’elle, elle attisait les plus curieuses rumeurs. Etait-elle une sorcière ? Etait-elle une morte-vivante ? Ou simplement une pauvre folle ? Elle agitait les plus vives discutions, mais rares sont ceux qui osent l’approcher.

    Mental


  • Qualités : On ne connait pas le caractère de Nan. On sait très peu de choses sur elle. Certains la prennent pour une Sainte et l’admirent à ainsi chercher à redonner un peu de dignité à tous ces morts, à les guider dans leur voyage et à porter leur mémoire.

  • Défauts : D’autres la pensent mauvaise, à la voir ainsi pliée sur les tombes, ses lourdes robes grattant la pierre, ses coudes éraflés, son dos voûté, ses mains époussetant les tombes, ses larmes qui coulent indéfiniment, et ses yeux vides, tout ça semble louche et on ne voit pas cela d’un très bon œil, les petites gens superstitieuses se méfient de ses allées et venues mystérieuses au cimetière.

  • Goûts, intérêts, passions : Si vous demandez aux passants, ils vous riront au nez en vous répondant effrontément que Nan aime les morts. En vérité ce n’est pas tout à fait exact, Nan aime la vie, Nan la respecte du mieux qu’elle peut, comme on lui a appris à le faire. Elle fait ce qu’elle a toujours fait, elle en a connu des morts, par dizaines et par centaines, d’abord des êtres chers, et puis des inconnus, très vite ça n’a plus eu d’importance, et les identités se sont confondues, l’amour s’est emmêlé, et dans l’esprit de Nan les souvenirs se sont brouillés, si bien qu’elle perd un peu la tête, elle pleure avec amour et pitié n’importe quel mort comme si l’eu été l’un des siens.

  • Particularités : Nan tient parfois des propos incompréhensibles, presque mystiques.

  • Signe Distinctif : La pauvre jeune femme est seule comme le corbeau, jour comme nuit, elle parle souvent toute seule comme pour se tenir compagnie.

    Historique


  • Famille : Une famille ? Florelle – c’est son prénom de baptême, elle dut sûrement en avoir une. Personne ne connait son vrai prénom, personne ne connait sa véritable histoire. Seul un médaillon sur lequel est gravé son prénom, Florelle, qu’elle porte autour du cou, est le dernier souvenir, la seule trace d’un passé de brouillard. Seuls les vieux se rappellent, on dit qu’elle est sortie des eaux, on sait pas trop comment, on se souvient plus vraiment. Les plus croyants la croient sauvée par la main de dieu, les plus fous la prennent pour un esprit des eaux. On parle d’elle à la troisième personne même quand elle est toute proche, on l’a souvent appelée la noyée, et puis un jour, on ne sait ni vraiment quand, ni comment exactement, on s’est mis à l’appeler Nan, et maintenant ce surnom lui colle à la peau.

  • Enfance : 1636, quelques lignes inscrites sur registre du couvent des Sœurs de Saint-Opportune indiquent que dans la nuit un homme est venu déposer une enfant dont il ignore l’origine, il dit l’avoir trouvée dans le lit du fleuve, il précise qu’il ne peut pas la garder avec lui, qu’il a déjà une femme et trois bouches à nourrir, il est inscrit que c’est Sœur Thérèse qui a reçu l’homme et qui a pris les quelques sous qu’il proposait en échange de ses bons soins. Sœur Thérèse a fait une rapide description de l’enfant : « Elle doit avoir quatre ou cinq ans, elle semble malade, elle est maigrelette et affamée, cheveux bruns abîmés, de petits yeux gris. Elle porte une robe grise de laine grossière, un petit médaillon autour du cou sur lequel est gravé le prénom Florelle, il s’agit d’un médaillon en or ».
    L’histoire de Florelle commence dans la nuit du 7 juin 1636. Jean-Baptiste est médecin, il est chargé de récupérer les corps des noyés qui échouent près du Pont Neuf. Son travail consiste en trois choses : étudier les corps pour déterminer les causes de la mort, essayer de leur attribuer une identité, avant de rendre les corps à peu près présentables. Cette nuit là, on lui apporte comme d’habitude plusieurs corps, Jean-Baptiste a toujours été surpris par le nombre de gens qui pouvaient mourir noyés dans une seule nuit. Il se souvient de trois ou quatre corps, une jeune femme, et un couple, et puis quelque chose de très surprenant, une enfant. Lorsque Jean-Baptiste s’est approché du petit corps, il eut envie de pleurer, elle était si blanche, sa peau était froide, elle avait l’air si insouciante. A ce moment là, il ne sait pas comment cela est possible, alors qu’il s’était approché du petit corps de la jeune enfant pour établir son acte de décès, l’enfant avait recraché toute l’eau qu’elle avait avalée, et déjà elle criait pour reprendre son souffle.
    Jean-Baptiste avait été très heureux, mais ne savait pas quoi faire. Il avait couru alerter les autorités mais on lui avait ri au nez en l’envoyant promener : « Mais Monsieur, votre histoire est charmante, mais si nous devions nous occuper de tous les opprimés, nous serions débordés, oui débordés Monsieur, nous avons d’autres chats à fouetter, apportez-la au couvent et soyez heureux d’avoir accompli une bonne action. »
    Jean-Baptiste qui était un homme de cœur, avait regretté plus tard sa décision, mais il était marié et lui-même qui gagnait pourtant un salaire convenable, ne s’en sortait déjà pas avec trois bouches à nourrir, alors une quatrième, pensez-vous ! Il avait alors suivi le conseil qu’on lui avait donné.
    Sœur Thérèse avait pris la jeune enfant sous son aile, lui donnant une éducation religieuse en lui inculquant les préceptes de la religion catholique. Mais malgré ses bons soins, alors que tous les enfants dont les sœurs s’occupaient partaient un jour ou l’autre, Florelle n’avait toujours pas été adoptée. Elle allait avoir dix ans, et sœur Thérèse savait que ce serait trop tard, aussi elle s’affairait à renforcer l’éducation religieuse de sa jeune protégée pour s’assurer qu’elle serait un bon parti malgré sa condition plus que modeste.

  • Adolescence : Florelle grandit, et on ne réussit à la placer nulle part, c’était une enfant sauvage, on cherchait à lui apprendre un métier, mais elle ne tenait pas en place. Elle s’essaya à la couture, à la cuisine et à d’autres métiers qui accueillaient volontiers les femmes, mais à chaque fois Florelle disparaissait après quelques jours. Aussi Sœur Thérèse se résolut à la garder auprès d’elle au couvent, pour qu’elle poursuive son entreprise auprès des autres enfants. Durant quelques années, Florelle semblait heureuse, elle s’occupait au mieux des enfants qu’on lui amenait. Mais petit à petit, alors que la maladie ou la faim emportaient les plus fragiles, elle sombra petit à petit dans l’abîme de la tristesse, et elle y plongea complètement lorsque Sœur Thérèse vint à disparaître. Les sœurs décidèrent pour son bien de la séparer des enfants. On chercha à la faire devenir religieuse, mais dans son état se fut malheureusement impossible. On la laissa donc vivre au couvent, et en échange du gîte et du couvert, elle accomplissait quelques travaux. Florelle dédaignait petit à petit les tâches qu’elle se devait d’accomplir et elle commença à avoir quelques crises de folie. La Mère Supérieure dut se résoudre à la chasser à contre cœur. Elle lui trouva un logement modeste et demanda au curé de la paroisse de la surveiller de loin.

  • Jusqu'à nos jours : Pour survivre, le curé proposa à Florelle de se faire embaucher pour pleurer les morts. Lors des cérémonies funèbres, lors des veillées, des enterrements, et des liturgies, on la voyait agenouillée devant le cercueil du défunt, toute de noir, de gris ou de violet vêtue. Elle pleurait à chaudes larmes et c’étaient des larmes plus que sincères. Petit à petit à force de suivre les enterrements et de côtoyer les morts, elle finit par glisser du monde des vivants au monde des morts. Florelle perdit petit à petit la tête, et son nom par la même occasion. Elle hantait les cimetières et les églises, passait son temps à veiller, à prier, à pleurer, à méditer. On disait même qu’elle parlait avec les morts.
    On la voyait parler dans le vide, gratter la terre, gâter ses robes, remettre les fleurs en place, poser des cailloux sur les tombes. Tous ces petits rituels semblaient ne pas avoir de sens, et pourtant pour Florelle tout était clair, il fallait le faire pour que les âmes reposent en paix. Celle qu’on nomma petit à petit Nan, le fantôme Nan, l’ombre en guenilles de gris ou de noir, ces lourdes robes qu’elle cousait elle-même sur lesquelles elle brodait les prénoms des disparus, elle était la mémoire des défunts. Elle était la vie, la vie encore jusque dans la mort…


  • Objectifs et possibles évolutions : -

    Hors Jeu


  • Pseudo : Alice
  • Autre(s) Personnage(s) ? non
  • Comment avez-vous connu ce forum ? Grâce à Iago
  • Une suggestion ?
pas pour le moment


Dernière édition par Nan le Dim 21 Juin - 15:50, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Nan, la pleureuse.   Nan, la pleureuse. EmptySam 20 Juin - 20:16

Très jolie fiche à la plume agréable...Bienvenue douce fontaine de larmes !
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Nan, la pleureuse.
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