Miracle Equipe Administrative
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| Sujet: Entrez, Noble Seigneur ou Vil Truand... Sam 20 Déc - 1:09 | |
| Entrez, Noble Seigneur ou Vil Truand, dans ce que l'on appelle la Cour des Miracles, ce lieu qui regroupe à lui seul tout ce que Paris a de plus impropre, de plus abjecte, de plus gauche et de plus bas. Tout ce qui est le reflet des grands Bourgeois, des Comtesses parfumées, des Sires élogieux, tout ce qui est dans l'ombre, sur le trottoir, dans les égouts... Paris, la belle et grandiose capitale, aux monuments titanesques et élégants, aux Gentilshommes sans égal. La ville des Poètes et des Majestés, la ville aux étincelantes Lumières, aux royaux atours, aux somptueux raffinements... Et à l'envers du Décor. Car toute étoile a sa jumelle, son miroir, son opposé. La glorieuse décadence, le majestueux avilissement, la splendide corruption, la luxueuse misère... La Cour des Miracles a ses propres règles, ses propres lois. A vous de les découvrir par vous même, au risque de les comprendre bien trop tard... « Cette Cour est située en une place d'une grandeur très considérable et en un très grand cul-de-sac puant, beaucoup irrégulier, et qui n'est pas pavé. Pour y venir, il se faut souvent égarer dans de petites rues vilaines et détournées ; pour y entrer, il faut descendre une assez longue pente tortue, raboteuse et inégale. J'y ai vu une maison de boue à demi enterrée, toute chancelante de vieillesse et de pourriture, qui n'a pas quatre toises en carré, et où logent néanmoins plus de cinquante ménages, chargés d'une infinité de petits enfants légitimes, naturels, ou dérobés.
On m'a assuré qu'en cette cour habitaient plus de cinq cents familles entassées les unes sur les autres. Elle était autrefois encore plus grande ; et là, on se nourrissait de brigandage, on s'engraissait dans l'oisiveté, dans la gourmandise, et dans toutes sortes de vices et de crimes. Là, sans aucun soin de l'avenir, chacun jouissait à son aise du présent, et mangeait le soir avec plaisir ce qu'avec bien de la peine et souvent avec bien des coups il avait gagné pendant le jour ; car on y appelait gagner ce qu'ailleurs on appelle dérober ; et c'était une des lois fondamentales de la Cour des Miracles, de ne rien garder pour le lendemain. Chacun y vivait dans une grande licence ; personne n'y avait ni foi ni loi. On n'y connaissait ni baptême, ni mariage, ni sacrements. »Description de Sauval (vers 1660) | |
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